Et une modestie fausse & mauvaise, le respect humain, qui rougit du bien, qui a honte des bienséances, selon la parole du Sauveur : Je rougirai devant mon pere de celui qui rougit de moi devant les hommes. C’est encore du théatre que la vraie modestie est bannie, c’est au théatre que regne la fausse. […] Le Pape qui y fut toujours un objet de vénération & de confiance, y est devenu un objet de défiance & d’aversion ; & tous les jours, pour fortifier ces fausses idées, l’irréligion & le libertinage s’attachent à peindre la dévotion de nos peres avec les couleurs les plus outrées. […] Nous avons souvent condamné le mêlange profâne du Paganisme avec le Christianisme sur le théatre, le culte simulé des faux dieux, ces exercices d’idolâtrie qui y sont si communs : l’autorité d’un anglois sera sans doute d’un grand poids dans ce siecle angloman. […] Dans le style burlesque, les folies ont leur mérite ; on ne veut que faire rire, & rien n’est plus risible que ce faux poëtique qui donne des noms divins aux plus bas objets, & réunit les sublimités de l’Olimpe avec les bouffonneries des tréteaux.