Outre ces belles qualités, on exige que la famille soit sans reproche : ses parens sont en quelque sorte couronnés avec elle. […] Il n’y a pas un seul exemple d’un crime commis par un naturel du lieu, pas même d’un vice grossier, encore moins d’une foiblesse de la part du sexe : on a même égard à la bonne réputation de la famille de la Rosiere, & les désordres de ses parens mettroient obstacle à son bonheur. […] Dans la vérité, la Rosiere modestement habillée, & coëffée à son ordinaire, accompagnée de sa famille & de ses amies, modestes comme elle, sans souffrir qu’aucun garçon les approche, & suivie de tout le village, se rend à l’Eglise, se met à genoux, fait sa priere, & le Prêtre, après un petit discours, bénit la couronne & la lui met sur la tête : elle s’en retourne chez elle avec la même modestie. […] L’année suivante pour la bonne mere & le bon pere de famille.