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246. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

D’ailleurs il a cru instruire par-là plus efficacement les hommes de cette importante vérité, que ceux qui commettent de grands crimes, ne sont pas à couvert au milieu de leur famille, et; que Dieu pour rendre leur châtiment plus terrible et; plus exemplaire, les punit par la main même de leurs enfans ; mais cela ne suffit peut-être pas pour le justifier. » En effet lorsqu’au cinquiéme Acte Oreste tue sa mere, on entend Clytemnestre lui adresser ces tendres paroles : Mon fils ! […] C’est en vain que pour étayer vos réflexions d’un air de vérité, vous nous représentez les Genevois comme un peuple simple et; laborieux, qui se délasse de ses travaux dans le sein de sa famille, en caressant son épouse et; ses enfans. […] Le chef d’une famille ne s’absente guere sans qu’il en résulte une négligence dans son trafic et; une trop grande dissipation dans son domestique. […] Il a démontré la brutalité de deux combattans qui plus féroces que les bêtes, vont de sang froid s’arracher la vie ; il a prouvé le préjudice qui en résultoit pour l’Etat en général et; pour les familles des particuliers.

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