Les familles seront heureuses de preférer les loix chrétiennes à la législation philosophique qui les detruit. […] Sans doute l’inégalité des conditions ne doit pas seule décider des mariages ; mais il en est de si honteuse, de si mal assortie, dictée par le libertinage, qu’on a droit de faire des efforts pour empêcher le déshonneur de sa famille, & il n’est pas de la sagesse du Législateur de lui lier absolument les mains. […] Le danger de séduction est aussi grand pour de jeunes veufs ; l’intérêt des familles est le même ; pour l’honneur, les biens, la paix de la société, il est bien plus grand. […] L’unité l’indossubilité du mariage est une loi aussi ancienne que le monde ; c’est la premiere qui fut donnée à l’homme, & la plus nécessaire au genre humain pour sa conservation & sa propagation, pour la paix de la société, l’union des familles, l’éducation des enfans, l’état des femmes, pour fixer la légéreté de l’homme, réprimer ses passions, arrêter le débordement de ses vices, le rendre utile à ses semblables & à lui-même ; il n’est pas bon que l’homme soit seul , dit en le formant son adorable Créateur, donnons-lui une compagne qui lui ressemble . […] Deux sortes de concubines, une Actrice qu’on entretient pour son plaisir, & une Actrice avec qui à la vérité on se marie, mais en déclarant hautement & expressement que ni elle, ni ses enfans ne seront reçus dans la famille, & n’y auront aucun droit .