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8. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

aventures de leurs Dieux ; quelques vieilles Fables, ou quelques Moralités, et le faisaient avec tant d'art, que leurs actions, leurs postures et leurs gestes expliquaient comme au naturel le sens des paroles. […] , dansa seul sans instruments et sans chansons toute la fable de Vénus et de Mars; Après quoi Démétrius lui dit, que non seulement il se faisait voir et se faisait entendre, mais qu'il lui parlait des mains. Le même Auteur veut que le Protée des vieilles Fables qui prenait toutes sortes de figures, et qui faisait de son corps tout ce qu'il voulait, fût le portrait allégorique de ces subtils imitateurs des actions humaines. Il s'en trouva même un si adroit, qu'il avait instruit son chien à danser et jouer avec lui une partie de ses Fables, dont Plutarque fait un récit particulier dans son Traité de la subtilité des Animaux : et j'estime que nos anciens JongleursIoculatores. […] Ils admettaient encore à ces Jeux ceux qu'ils nommaient Planipèdes ou Pieds plats, parce qu'ils ne portaient ni escarpins ni brodequins, et jouaient nu-pieds et a plate terre de petites Fables ridicules de la populace, et je ne crois pas qu'il nous en reste aucun exemple.

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