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66. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Si la matière est prise d’un Auteur profane ; c’est ou fable ou histoire ; l’Ecriture qui nous détourne expressément des fables Judaïques, ne nous permet pas plus les PaïennesTit. 1. 1 Tim. 3 et 4 t  ; voire elles les défend toutes, en termes exprès ; Que si elle en défend le trop grand étudeu en particulier, où quelques-uns s’en occupent tant, qu’ils en négligent les études de Piété ; combien plus l’exercice publicv, conjoint avec tant d’inconvénients ? […] Il serait trop long, et hors du centre de notre question de discourir comment, et pourquoi les Chrétiens peuvent, ou doivent lire les fables des Poètes, et autres écrits Païens ; et cette matière a été traitée exprès, par ce grand S.  […] Or tout n’est que trop plein de fables et mensonges, de quelque côté qu’on se tourne, et n’est besoin de dresser des Echafauds, de faire des assemblées exprès, pour les y enseigner. […] Les enfants de l’Ecole savent les histoires de Sardanapale de Sémiramis, laquelle, après s’être longtemps déguisée, voulut enfin commettre inceste avec son fils, qui la tua : Item les fables d’Hercule, servant à Omphale ; d’Achille, se cachant parmi les filles de Lycomède, etc.

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