en a fait jadis l’observation, et disait que « d’autant plus que ceux qui composent ces fables comiques sont éloquents, d’autant plus persuadent-ils, par l’Elégance de leurs Sentences, joint que des vers nombreux et ornés, s’attachent plus aisément à la mémoire des Ecoutants : Ainsi que c’est le moyen d’attiser le feu ès cœurs de la jeunesse qui y assiste »ac Nous ne croyons pas qu’il ait jamais été rien dit de plus vrai, de sorte que tant s’en faut que nous estimions qu’il y ait moins de danger ès Comédies ainsi déguisées, que quand elles étaient tout ouvertement dissolues, tout au rebours, elles sont doublement à craindre, vu que le mal s’y cache avec art, et que le poison s’y avale sous la malvoisie. […] Là un adultère emploiera ses artifices pour séduire une femme, ou une fille raffinera ses ruses pour tromper son Père et sa Mère en faveur de son Amant ; Ces représentations, où sont données les leçons du mal, et les adresses pour le commettre, en peuvent causer cent et cent fois davantage, qu’il ne peut réussir de bien de ce que la Fable représentera à la fin que ces mauvaises pratiques n’ont pas eu un bon succèscw.