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4. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [Q] » pp. 444-446

Le Parodiste détourne donc à un autre sujet & à un autre sens une Pièce sérieuse, par le changement seul de quelques expressions, si c’est de la déclamation, ou de quelques expressions & de quelques airs, si c’est une Pièce chantante ; au moyen de quoi, il rend le grand & le pathétique, burlesque, ridicule, ou tout au moins bas & trivial. […] Le Cyclope d’Euripide, la seule Parodie des Anciens qui nous soit parvenue, est dans ce genre : on y voit des railleries sur Homère & sur les Poètes Tragiques, dont il parodie l’enflure par des expressions triviales & souvent dégoutantes, mais que la Langue Grecque rendait supportables. […] La manière de parodier qu’on peut laisser sur le Théâtre de la Réforme, sera, ou une imitation fidelle & bien calquée ; ou une critique, dont la plaisanterie sera bonne, vive & courte, & dans laquelle on évitera l’esprit d’aigreur, la bassesse d’expression & d’obscénité.

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