La cause la plus générale de cette altération, c’est que l’esprit de l’Ecriture est entièrement opposé à ce qu’on cherche à la Comédie, c’est à-dire, que ceux qui fréquentent le Théâtre, ne sauraient souffrir qu’on y exposât la fin pour laquelle tout est écrit, et qu’on y développât les maximes qui sont comme la clef de l’Ecriture, le point fixe auquel tout se réduit, et sans lequel on n’y entend plus rien, on la corrompt et on l’altère. […] » Est-ce au Théâtre où l’on pourra exposer ce que dit l’Ecriture contre ceux qui aiment les vanités du siècle ? […] J’y pense certainement, et c’est de cette réponse même que nous devons conclure, que l’esprit de l’Ecriture est entièrement incompatible avec ce qu’on cherche à la Comédie, puisqu’on ne saurait souffrir que l’on y exposât ce que l’Ecriture veut que nous ayons toujours devant les yeux. « Souvenez-vous de votre fin dernière dans toutes vos actions360 ». « Le Seigneur jugera toutes choses361 ». « Quoi que vous fassiez, ou en parlant, ou en agissant, faites tout au nom du Seigneur Jésus-Christ 362 ». […] Est-il temps que cette sainte femme achève l’œuvre de Dieu par la mort d’Holopherne ; il faut encore que l’amant insensé vienne exposer ses craintes et ses soupçons, et que Judith en témoignant plus de plaisir que de peine, lui dise en finissant le quatrième Acte Pag. 79. […] C’est la troisième cause d’altération que nous devions exposer.