Le Conseil de Conscience soussigné estime, que les demandes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la Comédie est une chose permise ou non ? […] 15. « Cohibeat se a ludis et a spectaculis sæculi, qui perfectam vult consequi remissionis gratiam, Dina si se cohibuisset, et si inter suos remansisset, ab extraneo raptore corrupta non fuisset. » , dit que pour obtenir le pardon entier de ses péchés, on doit s’abstenir des spectacles ; car si Dina ne s’était point exposée à voir ce qu’elle ne devait point voir, si elle eût demeuré parmi ses parents sans s’exposer au milieu du monde, elle n’aurait point été corrompue par un ravisseur. […] » . « Et de regarder volontairement, dit-il, ces sortes de choses, c’est un péché mortel, tant parce que c’est prendre plaisir à des choses sales, que parce que le spectateur s’expose de plein gré au péril de la tentation. […] L’on voit par tout ce raisonnement, qu’on ne doit point comparer, comme on a fait dans l’exposé, la Comédie dont le sujet serait malhonnête, ou bien dans laquelle on représenterait quelque passion violente, avec un tableau qui représenterait l’une de ces choses. […] Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne ; c’est un spectacle que l’on expose à toute sorte d’esprits dont la plupart sont faibles et corrompus, et à qui par conséquent il est extrêmement dangereux.