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227. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Il n’est donc pas infâme par lui-même, et; tous ceux qui l’exercent ne sont pas tels que vous les dépeignez. […] Tous ceux qui l’exercent aujourd’hui sont-ils des débauchés, et; en laissant subsister cette fausse et; outrageante supposition, n’y a-t-il pas moyen de mettre un frein à leur libertinage ? […] S’il n’y a à Londres que les mauvais et; les médiocres Comédiens qui soient méprisés, ce n’est donc pas à raison de la nature de leur profession, mais c’est parcequ’ils l’exercent mal, c’est parceque, comme vous le remarquez, les petits talens avilissent dans les plus illustres états. […] Vous insinuez d’abord qu’ils abuseront du ton de galanterie, auquel ils sont exercés pour séduire l’innocence des jeunes personnes, et; vous ajoutez : « Ces valets filoux si subtils de la langue et; de la main sur la Scene, dans les besoins d’un métier plus dispendieux que lucratif, n’auront-ils jamais de distractions utiles ?

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