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17. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

pourquoi enfin ne peut-on l’exercer sans s’exclure soi-même de la société des Fidèles, sans se rendre indigne de la réception des Sacremens, de l’assistance aux Saints Mystères, de la sépulture Ecclésiastique ? […] Mais si c’est une honte, si c’est un crime d’exercer la profession de Comédien, peut-on être innocent en assistant à la comédie ? […] Et croyez-vous que parmi les Pasteurs de l’Eglise, il y en ait un seul qui croie les Comédiens à l’abri de cette vengeance divine, tant qu’ils continuent d’exercer leur art pernicieux ? […] Cependant, sous les yeux même de cette Eglise & dans ce Royaume Chrétien, les Spectacles du théâtre sont tolérés, autorisés même en quelque sorte par le Gouvernement ; & les Comédiens y exercent leur art sous la protection des loix. […] Dans cette supposition les Spectacles peuvent être regardés comme un mal nécessaire ; & loin d’exercer sur le Gouvernement qui les tolère une censure téméraire, nous ne devons que gémir sur la douloureuse nécessité où il se trouve réduit.

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