Quelqu’un s’occupe en ce moment de faire l’application de mes principes de censure à un individu malfaisant et ambitieux, qui s’enorgueillit de ses astuces et de son audace imitées d’intrigants célèbres, restés impunis, qu’il prend pour exemple. Si je ne démontre point, dit-il, par des preuves bien établies, par des faits matériels et incontestables, qu’il a l’âme fausse et perverse, que sa conduite est celle d’un de ces brigands déguisés et heureux qui troublent le repos des honnêtes gens, et entretiennent les malheurs de mon pays, qu’en réparation de la calomnie, et pour un exemple aussi salutaire, je sois moi-même traité comme un perturbateur ; que j’en sois banni pour toujours de ma chère patrie, et que le désert le plus lugubre devienne le lieu de mon exil et de ma sépulture ! […] En attendant ce nouvel exemple d’un malfaiteur hypocrite appréhendé personnellement, démasqué et puni, je crois bon de donner l’extrait suivant d’une ancienne plainte, dans l’espoir de la faire concourir avec tant d’autres plus récentes du même genre, à rappeler et rétablir enfin, d’une manière stable, la sécurité et le bonheur dans une grande division de la société, dans toutes les administrations nationales, côté du domaine de la patrie, où une portion considérable de citoyens honnêtes et utiles, dont la plupart, pères de famille, végètent dans la plus grande anxiété, sont toujours dévorés d’inquiétudes, étant les éternels jouets du caprice et de toutes les passions des méchants qui les entourent.