Je n’examine pas le mérite poëtique de ces deux farces, selon moi fort médiocre, quoique ses enthousiastes les élèvent jusqu’aux nues ; je ne les regarde que du côté des mœurs, avec d’autant plus de raison, que leur titre d’école les annonce comme des ouvrages didactiques faits pour instruire, & non pas jetés au hasard pour divertir sans conséquence, & il est certain qu’indépendamment des grossieres indécences d’actions & de paroles qui révoltent les honnêtes gens & font les délices des libertins, on ne sauroit donner à la jeunesse de plus mauvaises leçons & de plus mauvais exemples. […] N’est-il pas juste qu’un grand maître appuie sa doctrine par ses exemples, & que ses admirateurs & ses élèves l’imitent ? […] Aussi ne le crois-je pas assez profondément méchant pour ourdir cette chaîne diabolique ; c’est une troupe de libertins qui donnent les plus mauvais exemples, tiennent les plus mauvais discours, offrent les objets les plus dangereux, mais n’agissent qu’au hasard, par goût & par passion, sans avoir en vûe aucun plan raisonné de conduite. […] Avouons aussi que ses exemples & ses paroles n’en étoient guère le remède. […] L’éducation la plus sainte avoit depuis le berceau préparé le cœur du fils, les exemples de toutes les vertus avoient constamment appuyé les leçons du père.