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70. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Le vice, dans la Comédie du Méchant, est détestable dès qu’il se montre ; les faiblesses de Florise excitent le mépris ; la prévention de son frère impatiente ; on a pitié du jeune étourdi, qui s’expose, en suivant les conseils du Méchant, à perdre une Maitresse qu’il aime. […] J’ai été surprise que dans Hamlet, on n’ait pas réalisé, sinon aux yeux, du moins à l’oreille, l’objet qui excite la terreur du jeune Prince. […] Son jeu muet, un geste expressif, des mouvemens intelligens & sentis, font éprouver au Spectateur toutes les passions qu’elle veut exciter. […] L’esquisse d’une Tragédie terrible ainsi donnée, n’ôterait pas le plaisir de la surprise lorsqu’on verrait la Pièce ; elle ne ferait au contraire qu’exciter une curiosité plus grande d’en voir le complément. […] Je suis une grande ennemie de ce qui n’excite que de l’admiration ; c’est une si sotte chose que cette admiration !

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