la raison, ce feu divin qui l’élève au-dessus de lui-même lorsqu’il sait l’écouter, & que l’excès du vin lui fait perdre. […] Sans l’excès de cette liqueur traîtresse, il n’eut pas immolé celui qu’il chérissait le plus : on sait que son humeur pétulante, secondée du vin, le porta à des excès affreux qu’il ne couvait pas à jeun. […] Ce fut dans un excès de vin qu’il fit mourir son Fils dans les tourmens les plus affreux ; s’il eut été naturellement cruel, obéi comme le sont les Empereurs des Russes, il eût pû de sang froid jouir des mêmes scènes ; il n’avait qu’à vouloir. […] Le vin rendit Lot incestueux. … … … J’aurais trop d’avantage à poursuivre ; mes cheveux se hérissent d’effroi, en rappellant à ma mémoire les crimes affreux de nos Pères, causés par le seul excès du vin. […] C’est (dit Voltaire, Annales de l’Emp. t. 2, p. 32) un effet que les excès du vin & même des alimens, font sur beaucoup plus d’Hommes qu’on ne pense.