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15. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

Si la comédie était permise sous ce prétexte, il n'est ni espèce ni excès de divertissement qui ne fût permis, puisqu'elle les rassemble tous et les porte au plus haut degré. […] Excès du temps que l'on y perd, de la dépense qu'on y fait, du danger que l'on y court, du plaisir que l'on y goûte, de l'ivresse à laquelle on se livre, de la liberté dont on y jouit, des passions qu'on y exprime et qu'on y sent, tout y est réuni, tout invite, l'un appuie l'autre, l'un embellit l'autre. […] Y a-t-il la moindre apparence que le meilleur des Rois laissât insulter à cet excès à la misere publique, et faire sentir la déprédation des impôts ? […] La vertu est toujours éloignée des excès. […] C'était sans doute un excès de s'affecter si fort et inutilement de ce qu'ils ne pouvaient ni réparer ni empêcher.

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