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179. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Peut-être aurait-on de la peine à le croire, s’il ne l’avait dit lui-même en commençant sa Lettre. « Je ne puis plus tenir, dit-il, contre l’obstination et l’importunité de vos prières, et pour vous guérir de la crainte scrupuleuse où vous êtes que votre conscience ne soit intéressée dans les ouvrages de votre esprit, etc. […] Mais ne leur est-il pas permis de se délasser quelquefois par des promenades, par des conversations ou par quelqu’un de ces divertissements, qui d’eux-mêmes sont indifférents, et qui sont même quelquefois nécessaires de peur que l’esprit et le corps ne succombent sous une application, et des fatigues continuelles ? […] D’où il conclut que l’Esprit de l’Eglise ayant toujours été uniforme sur cet article, il y a péché mortel d’aller le Dimanche à la Comédie. […] Statut 23. et dans ceux de Grenoble en 1690. dont l’article 5. du premier titre commence ainsi : « Rien n’étant plus contraire à l’esprit du Christianisme que les Bals et les Comédies, etc. » Qu’il ne peut être excusé sur ce qu’ont dit quelques Scholastiques, dont il ne prend pas bien le sens comme nous le verrons au premier jour, et qui d’ailleurs ne font pas la règle de la discipline Ecclésiastique. […] Quel travers d’esprit !

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