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176. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

L’esprit de galanterie, introduit sur la scène, affaiblit le caractère des personnages, en lui donnant cette flexibilité qu’exclut le despotisme des grandes passions. […] Il parodia les ridicules de la noblesse ; il apprit aux femmes à ne pas confondre le charme de l’esprit avec l’affectation, la science avec le pédantisme ; et les femmes le comprirent. […] Bayard et Décomberousse n’ont pas manqué d’embellir de leur esprit et de leur gaieté. […] Durant les cinq actes, l’éclat de son esprit et la générosité de son cœur détournent les regards de la turpitude de sa profession. […] Si le sentiment règle toujours le goût et soumet généralement l’esprit à ses affections, qui peut assurer que les obscénités que l’on souffre aujourd’hui au théâtre, en se gravant dans la mémoire, ne finissent pas par corrompre la société ?

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