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99. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

., c. 10) ; comme une école d’impudicité et de libertinage, une peste que le démon a fait succéder à l’idolâtrie ; en un mot, ils ont considéré la fréquentation des spectacles comme une espèce d’apostasie, parce que, disent-ils, une telle action est une des pompes du démon auxquelles les chrétiens ont renoncé par leur baptême. […] Et puis encore, dans l’espèce, est-ce que tout le monde n’est pas plus ou moins jeune homme ? […] Ces théologiens, contre l’opinion d’un grand nombre d’autres, donnent pour raison que, dans l’espèce, cette simple assistance n’est point une grave coopération à l’entretien de la profession des acteurs ; ce qui ne nous parait pas exact : car qu’est-ce qui appelle sur le théâtre les acteurs, les entretient dans leur état, dans leur luxe, etc., si ce ne sont les spectateurs ? […] « Le spectacle par lui-même n’est point mauvais, dit Mgr Gousset ; on ne peut donc le condamner d’une manière absolue, mais il est plus ou moins dangereux suivant les circonstances et l’objet des pièces qu’on y joue ; on ne peut donc approuver ceux qui ont l’habitude de le fréquenter : on doit même l’interdire à toutes les personnes pour lesquelles il devient une occasion prochaine de péché mortel. » Suivant les Instructions sur le Rituel de Toulon, fort connues et fort estimées d’ailleurs, « on doit regarder comme occasion prochaine de péché mortel, l’assistance à la comédie, à l’opéra et à tous les spectacles que représentent les comédiens et les bateleurs, et, sans aucune distinction, tous ceux de même espèce qui montent sur le théâtre pour le divertissement public ».

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