C’est la morale mise en action, ce sont les préceptes réduits en exemples ; la Tragédie nous offre les malheurs produits par les vices des hommes, la Comédie les ridicules attachés à leurs défauts ; l’une et l’autre mettent sous les yeux ce que la morale ne montre que d’une manière abstraite et dans une espèce de lointain. […] Mais bien loin d’être alors dangereuse, elle est au contraire importune ; et un sentiment de cette espèce peut-il être une source de vices et de forfaits ? […] Je ne sais, Monsieur, ce que vous pensez de cette dernière pièce, elle était bien faite pour trouver grâce devant vous ; ne fût-ce que par l’aversion dont on ne peut se défendre pour l’espèce d’hommes si odieuse que Molière y a joués et démasqués. […] s Supérieur, comme vous l’êtes, par votre caractère et par vos réflexions, à toute espèce de préjugés, était-ce là, Monsieur, celui que vous deviez préférer pour vous y soumettre et pour le défendre ? […] En voilà donc assez, et peut-être trop, sur la partie de votre Lettre qui concerne les Spectacles en eux-mêmes, et les dangers de toute espèce dont vous les rendez responsables.