Il n’est personne qui ne sache que les révolutions sont au corps moral et politique des états, ce que sont à chaque individu de l’espèce humaine, ces poisons corrosifs qui, diversement préparés dans le système médical, ne sauraient même opérer de crise salutaire, sans développer avec plus ou moins de célérité les germes de la mort. […] Quel charme si puissant et si doux peut donc avoir pour des spectateurs sensés, le tableau déchirant de tous les maux qui, dans l’ordre moral et physique, désolent partout l’espèce humaine, et dont à chaque instant le plus léger dérangement dans nos organes affaiblis, peut nous rendre nous-mêmes les déplorables victimes ? […] L’espèce du procès criminel offrait, dit-on, les mêmes détails et les mêmes circonstances que l’on remarque dans la pièce.