Les belles comparaisons après cela que fait ici notre Docteur, quand il nous dit : « que s’il était défendu d’aller à la Comédie, une belle femme ne devrait point aller à l’Eglise, de peur d’y exciter la passion de quelque libertin ; qu’on ne devrait pas lire les Histoires, parce qu’elles rapportent des faits éclatants dont les passions ont été la cause ; et qu’on ne devrait pas même lire l’Ecriture sainte, parce qu’elle peut être l’occasion des Hérésies et des erreurs». Comme si une belle femme n’était belle et n’allait à l’Eglise que pour exciter la passion d’un libertin, de même qu’une Comédienne n’est Comédienne, et ne monte sur le Théâtre que pour donner du plaisir à ses Spectateurs : comme si des Histoires muettes et qui racontent des événements d’une manière simple et naturelle, faisaient la même impression que des discours et des actions animées, qui expriment les passions avec toute la véhémence et tout l’art imaginable : et comme si l’Ecriture sainte enfin n’avait été dictée du Saint Esprit que pour induire et jeter les hommes dans l’erreur, de même qu’on ne compose des Comédies que pour les transporter dans le plaisir.