/ 287
53. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Et pour cet effet, tâcherons à prouver par bonnes raisons, que celles qu’ils veulent justifier, et auxquelles ils s’emploient et les entretiennent, sont telles ; Et que les raisons qu’ils apportent pour s’en défendre sont frivoles, et nulles : Et que la pure Antiquité en l’Eglise de Dieu les a condamnées comme pernicieuses. […] Ces choses ainsi distinguées, la question est, si ceux qui ramènent entre les Chrétiens ces jeux, et ces imitations de déguisements d’habits, de sexes, de paroles et de gestes, et qui en font métier en public, doivent être entretenus en cette façon de vivre ; et si les enfants de Dieu, obéissant à sa parole, peuvent en bonne conscience être leurs spectateurs, et auditeurs ? […] On ne peut révoquer en doute que ces jeux de la scène et du Théâtre, ne soient institués et pratiqués, pour donner du plaisir et entretenir les voluptés, qui touchent ces deux sens ; et allument la convoitise par gestes et paroles d’impudicité et de plaisanteries. […] A cela faut encore joindre qu’il se fait des dépenses non seulement inutiles pour entretenir telles gens ; mais aussi pernicieuses et dommageables à eux et aux autres. […] C’est à eux à bannir des républiquesef tels spectacles, qui n’apportent que de la corruption et du scandaleeg, une perte de temps et d’argent, qui entretiennent des hommes vicieux et débauchés, des femmes impudentes, allument le feu des convoitises, enflamment les désirs voluptueux, entretiennent l’oisiveté ; diminuent le zèle, et étouffent la piété.

/ 287