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201. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

J’avais en même temps une passion violente pour les Spectacles du Théâtre, qui étaient pleins des images de mes misères, et des flammes amoureuses qui entretenaient le feu dont j’étais dévoré : Mais quel est ce motif qui fait que les hommes y courent avec tant d’ardeur, et qu’ils veulent ressentir de la tristesse en regardant des choses funestes et tragiques, qu’ils ne voudraient pas néanmoins souffrir ? […] « O Philotée, ces impertinentes récréations sont ordinairement dangereuses ; elles dissipent l’esprit de devotion, allanguissent les forces, refroidissent la charité, et réveillent en l’âme mille sortes de mauvaises affections. » Ensuite pour empêcher les fâcheuses impressions, qu’il prétend avec raison demeurer dans l’âme après ces sortes de plaisirs, il veut qu’aussitôt que l’on en est sorti, on s’entretienne dans les considérations suivantes. […] Il n’a pas seulement une vie temporelle à entretenir, il a encore une vie éternelle à acquerir.

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