C’est sur ce principe que le Concile de Paris, tenu en 829. sous Louis le Débonnaire, exhorte ce Prince à ne les pas entretenir ; et il les met en parallèle avec les impudiques, « impudicos et histriones non nutrire. » C’est sur ce principe que Philippe Auguste les chassa de sa Cour les regardant comme les ministres du diable, dit Rigord son Historien ;V. […] « Histrionibus dare, dæmonibus est immolare. » C’est pourquoi, suivant l’exemple du saint Empereur Henry I. il aima mieux les faire vendre, pour entretenir les pauvres, de l’argent qui en viendrait. […] La deuxième conséquence que les Pères de l’Eglise ont tirée des principes qui ont été ci-devant établis, c’est qu’il n’est pas permis de contribuer à la subsistance des Comédiens ; parce que c’est entretenir le vice. […] Augustin soutient que c’est faire un péché énorme, que de donner quelque chose aux Comédiens, parce que c’est louer et entretenir le pécheur dans les désirs criminels de son âme, et donner des bénédictions à celui qui fait mal. […] Et quand il ôte aux riches le moyen d’entretenir leurs vices, et qu’il réduit à la pauvreté l’abondance qui leur était si funeste, c’est un traitement qu’ils doivent considérer comme un effet d’une grande miséricorde de Dieu à leur égard.