Ce sont des acteurs tragiques qui réalisent dans la société : ce qu’ils ont vu, entendu, senti, goûté, applaudi sur la Scène, & tourné en habitude. […] Il parcourt cette paperasse qui lui étoit inconnue, écrite en italien qu’il n’entend pas y trouve une foule de lacunes, se confirma dans ses idées, & la livre sans peine à l’officieux historien qui veut la donner au public ; & en retire un reçu, pour pouvoir le présenter aux enfans de sa femme, si cette piece étoit insérée dans l’inventaire. […] Parmi les Maisons souveraines, dit-il, celle de Médicis à Florence est une de celles qui ont plus mérité du genre humain (si par mériter on entend corrompre les mœurs) : il faut pourtant en oublier les femmes (la plupart en effet étoient dans le goût de leurs maris) ; & parmi ces femmes, notre Catherine & notre Marie, l’une par sa méchanceté, & l’autre par sa foiblesse & son incurie, &c. […] Il est fort embarrassé sur l’amour qu’il ne faut pas allumer, qui ne s’allume que trop par la moindre étincelle, où tout est dangereux à voir & à entendre, & criminel à consentir, qui cependant joue par-tout le plus grand rôle & où l’on rassemble tout ce qui peut en augmenter le danger, & qui seul devroit faire fuir le théatre comme l’écueil de la vertu.