les uns sacrifient avec zèle le plaisir du spectacle, pour assister au service divin ; les autres ne trouvent pas un moment pour entendre la messe ou le sermon, et passent trois ou quatre heures à la comédie, ou peut-être après avoir fait de la messe un spectacle profane, où ils ne sont allés que pour voir et pour être vus, ils passeront de l’Eglise au théâtre, comme on passe des coulisses sur la scène. […] les Comédiens, le parterre, entendent-ils ce langage dévot ? […] On est édifié dans les Congrégations, on n’y entend que de bonnes choses, on n’y voit que des objets de piété et de bons exemples, on y célèbre la sainte messe, on y approche des sacrements, on y forme des liaisons utiles, on en revient plus réglé, instruit, touché, pieux. […] Il faut de l’esprit et du talent pour bien rendre un personnage, comme il en faut pour faire un habit de goût, un ameublement bien entendu, une menuiserie, un équipage, etc. […] Quoique les autres œuvres de piété ne soient pas d’une obligation aussi précise que la messe, puisque l’Eglise nous laisse la liberté du choix, ce serait s’abuser de croire qu’après une messe basse entendue, on est quitte de tout, et si fort maître de son temps, qu’on peut impunément le perdre.