Reste encore une glose à refuser, dont on se sert pour enfreindre l’ordonnance de Dieu : à savoir, que cette défense ne se doit entendre, ni étendre, que sur ceux, qui se déguisent en intention de tromper quelqu’un, ce qu’ils disent n’avoir lieu aux Théâtres. […] Ou de quelle sorte de tromperie parle cette objection : Un Prince terrien, qui aurait défendu le port des armes, sans exception, se contenterait-il d’un qui étant convaincu, d’y avoir contrevenu, répliquerait, que l’ordonnance ne se doit entendre, que de ceux qui portent les armes, pour assassiner leurs voisins ? […] Ce qui peut-être sera trouvé incroyable, si ceux qui viendront après nous, l’entendent, etc. […] Pierre parlant des idolâtries, les appelle illicites (ajoutant cet épithète pour amplifier, non pour distinguer :) ce docteur-là conclut, que puisque il y en a, que l’Apôtre appelle illicites, il y en a donc aussi de licites, et que partant toute idolâtrie n’est pas condamnée, et qu’il y en a une licite, à savoir celle qui est en l’Eglise Romaine : Et c’est la seule réponse, que ses défenseurs peuvent faire à tant de milliers de témoignages que nous alléguons, tant de l’Ecriture, que des Pères Anciens, contre les Idoles, et les Idolâtres ; à savoir qu’ils se doivent tous entendre des idoles des Païens ; Si donc on veut dire, que les passages des anciens, contre les Comédies et Tragédies, ne se doivent entendre, que de celles, qui se jouaient entre les Païens, qui nous empêchera de faire même distinction, entre la paillardise Païenne, et la Chrétienne ? […] On prend plaisir par les vilains enseignements de ces joueurs, ou de se représenter ce qu’on a fait au logis, ou d’entendre ce qu’on y pourra faire, l’Adultère s’y apprend, en le voyant jouer ; et quand le mal de l’Autorité publique sert de maquereau aux vices, celle qui peut-être, étant allée chaste au spectacle, s’en revient impudique, etc.