Certains Païens s’en montraient plus ennemis que nous, mêlant parmi leurs sacrifices du sang, tiré de leurs langues, et de leurs oreilles, pour expier le mensonge, tant ouï que prononcé. […] Voilà la tache, la peste, et la subversion de probité, et honnêteté, que craignait Scipion, quand il défendit de bâtir des Théâtres, voyant que facilement vous pouviez être corrompus et subvertis par la prospérité, et ne voulant pas, que fussiez hors de crainte d’ennemi : Car il n’estimait pas la République heureuse, où les murailles sont debout, et les mœurs renversées : Mais la séduction des malheureux Démons, a eu plus de pouvoir sur vous, que la précaution des hommes prévoyants, etc. […] Que si on dit, que les Chrétiens en peuvent user à une autre fin ; je réponds, qu’on s’en peut bien proposer une autre, mais elle ne sera guère meilleure : Que sert-il de fermer plusieurs portes d’une ville, s’il en demeure une ouverte à l’ennemi ? […] Reste la dernière, mais la plus douloureuse, et la plus importune, et criarde objection, contre les Médecins, qui tâchent de purger le patient de ces humeurs peccantes, voire Païennes ; auxquelles il faut imputer ces brocards nullement Chrétiens, qu’on leur donne, les appelant Saturninsdl, Loups garous, mélancoliques, hypocondriaques, ennemis de tout plaisir, voire de toute société : Faudra-t-il donc, disent-ils, que pour l’opinion de quelque renfrogné acariâtre, nous soyons privés de tout plaisir ? […] L’allusion à ce « grand ennemi des chrétiens » reste obscure.