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23. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Et comme ils se sont aperçus que la comédie en était un, puisqu’elle mortifie moins les sens qu’elle ne les divertit, ils l’ont dépeinte comme l’ennemie et la rivale de la vertu. […] Mais pourquoi Dieu nous aurait-il fait une loi de pardonner à nos ennemis, s’il n’avait voulu lui-même la suivre ? […] Comme je vois qu’on ne saurait tâcher de mettre à couvert Monsieur de Molière d’un reproche si bien fondé, qu’on ne se déclare l’ennemi de la raison et le protecteur d’un coupable, j’abandonne sans regret son parti, puisqu’il n’est plus bon, et confesse avec vous que ce valet est un malpropre et qu’il ne mange point comme il faut. […] Et comme j’ai connu par là qu’il n’avait pas besoin d’un grand secours, j’ai cru que ma plume, toute ignorante et toute stérile qu’elle est, pouvait suffire pour montrer l’injustice de ses ennemis.

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