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198. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Judith met en prières tout le peuple, qui jusqu’aux enfants se prosterne devant Dieu : c’est trop de sérieux et de piété pour le théâtre, il faut quelque chose de plus amusant ; toute cette dévotion se change en un colloque de Judith avec son amant, elle n’est occupée qu’à calmer ses transports, son dépit, sa jalousie, et au moment même qu’elle achève l’œuvre de Dieu, où le Saint Esprit dit qu’elle était seule avec sa servante, son Mizaël s’y trouve encore. […] Le Polyeucte, le Théodore de Corneille, le Joseph, le Saül, le Jephté, l’Abraham, l’Absalon, le David, les Machabées, la Suzanne, l’Enfant prodigue, etc., partout on trouvera une infinité d’altérations, plusieurs même indécentes, contraires à l’esprit de Dieu, à la sainteté des personnes, à l’édification du public.

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