La matiere ordinaire de nos souliers est du cuir ; les Romains, chez qui l’art de la tanerie étoit moins connu, employoient differentes matieres, toujours sur le théatre du liege pour les semeles ; son épaisseur élevoit la taille ; son élasticité, sa legereté donnoient du jeu au danseur. […] Pline se plaignoit que les Dames Romaines & les petit-maîtres de son temps portoient à l’excès le luxe de la chaussure, qu’elles y employoient les plus riches étoffes & l’adresse des plus habiles ouvriers, qu’elles y répandoient avec profusion l’or, l’argent, les perles, les diamans, les pierreries précieuses. […] La pureté d’intention sanctifie ce qu’on n’emploie qu’à son service.