Pindare a-t-il rien fait de plus expressif et de plus beau que cette strophe où l’on célèbre la résurrection du sauveur : « Vincit obstantem lapidem sepulchri Vincit armatas vigilum cohortes Vincla perrumpit quibus obligatus Ingemit orbis. » On en peut juger encore par le fameux Stabat de Pergolèse, et par tant d’autres chef-d’œuvres en musique, qui prouvent que tout ce qui tient à la religion élève, agrandit l’âme, et que les arts n’ont jamais plus d’éclat et de vrai succès que lorsque rendus à leur destination naturelle et primitive, on les emploie à louer et à servir la divinité.