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20. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Cette façon dura seule quelque temps, mais enfin un troisiéme signe fut adjoûté, qui étoit donné ou par le Preteur ou par l’Empereur, (Selon les temps,) ou par celuy qui donnoit les Ieux. […] Toutefois leur bravoure n’estoit pas inutile pour leur fortune & pour leur liberté, car quand ils avoient vieilly dans le mestier, qu’ils avoient fait plusieurs beaux combats, & des actions de quelque merite, ils obtenoient leur congé des Empereurs ou des Consuls par l’intercession du peuple. […] Mais le second dependoit de la pure indulgence de l’Empereur, qui voulant reconnoistre le merite d’un Gladiateur qui avoit emporté un certain nombre de victoires, luy donnoit ce congé solemnel, & luy permetoit de gouster le repos & de vivre affranchy de la servitude & de l’infamie de sa premier profession. […] Parce que comme ils estoient braues & choisis pour estre comme domestiques & particulierement destinez aux plaisirs des Empereurs, ils estoient demandez par le peuple. […] Mais apres s’estre bien acquitez de leurs devoirs, ils obtenoient des Empereurs ou de ceux qui donnoient les jeux, vne des trois sortes de prix.

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