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166. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

 » Il est vrai que dans le Canon 61 de l’Eglise d’Afrique, on demande aux Empereurs Théodose et Valentinien qu’ils défendent les Spectacles aux jours de Dimanches et autres grandes Fêtes de la Religion Chrétienne ; mais cela ne prouve pas que l’Eglise ait cru qu’ils fussent permis les autres jours, puisqu’il est marqué dans ce Canon que les Spectacles sont contraires aux Commandements de Dieu. « Qu’il ne soit point permis, dit le Canon48, de forcer aucun Chrétien à aller à ces spectacles qui sont contre les Commandements de Dieu. […] En un mot, si la Comédie est ordinairement mauvaise dans la pratique, comme on l’a montré, elle ne peut point servir de divertissement. « Peut-on, dit l’Empereur Justinien102 , appeler des jeux, ce qui est la source des crimes » ; il ne nous suffit point, s’écrie Salvien103 au Livre cité, de « nous réjouir, il faut encore que notre divertissement soit un crime, ce qui est manifestement condamné dans l’Ecriture », dit cet Auteur. […] C’est ce que répondit autrefois Isidore de Damiete104, quand il dit que de « son temps, les Spectacles quoique pleins d’iniquités, étaient néanmoins considérés par les Empereurs comme un moindre dérèglement ; rachetant par un mal qui leur paraissait de moindre importance, le repos et la sureté publique, qui sont des biens plus considérables ».

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