et qui vous empêche de diriger sa sensibilité vers des objets qui en soient dignes ? […] Les spectacles y sont utiles, non pour perfectionner le goût, quand l’honnêteté est perdue, mais pour encourager l’honnêteté même par des exemples vertueux et publiquement applaudis ; non pour couvrir d’un vernis de procédés la laideur du vice, mais pour faire sentir la honte et la bassesse du vice, et développer dans les âmes le germe naturel des vertus ; non pour empêcher que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage, mais pour y répandre et perpétuer les bonnes, par la communication progressive des saines idées, et l’impression habituelle des sentiments vertueux ; en un mot, pour cultiver et nourrir le goût du vrai, de l’honnête et du beau, qui, quoi qu’on en dise, est encore en vénération parmi nous.