Qui peut cependant douter que les spectacles, que les Opera, par exemple, ne fassent ce fâcheux effet ? […] Mais voici un second effet, qui n’est pas moins funeste que le precedent. […] N’est-ce pas donc aller directement contre le plus indispensable de nos devoirs, n’est ce pas affermir positivement cette corruption, qu’il faudroit tascher de détruire, que de s’appliquer à ce qui n’est propre qu’à produire ce funeste effet, en excitant et fortifiant les passions ? […] Ainsi ces passions étant si pernicieuses, et produisant chaque jour tant de funestes effets, on peut connoître par là quelle obligation on a à la poësie, qui ne s’occupe qu’à les farder, et qu’à accoûtumer l’esprit à les regarder sans horreur. […] Enfin, je soûtiens qu’elle produit un effet extrémement fâcheux en tournant de certains défauts en ridicules.