/ 414
143. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

On dira peut-être que bien des gens qui vont à la Comédie ne sentent point qu’elle produise en eux ces effets, mais je réponds que c’est mauvais signe. […] C’est l’effet naturel des sentiments qui les remplissent. […] Mais si le Père voulait bien avant toutes choses accorder un Spectacle accommodé aux sentiments de la concupiscence avec une Religion qui ne nous propose que le crucifiement des passions, et l’anéantissement de nous-mêmes, cela ne ferait-il point un bon effet ? […] On peut dans l’ordre civil permettre un mal dont les effets sont moins tumultueux, pour éviter des maux trop éclatants et sans remède. […] , qu’il consent qu’on modère un peu l’usage des Spectacles, parce que ce temps étant destiné aux larmes, la Musique alors ne fait pas un si bon effet, comme s’il ne savait pas que toute la vie d’un Chrétien est un temps de pénitence, et que l’institution du Carême ne tend qu’à nous en faire souvenir, et à nous ranimer dans notre pèlerinage.

/ 414