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32. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

C’est cette unité de genre, que nous avons adoptée, qui paraît être la principale cause de la perfection que le Drame a déjà acquise parmi nous, & qu’on peut porter beaucoup plus loin. […] La forme de nos Spectacles consiste dans le genre du Drame, le jeu des Acteurs, & dans la Musique & les Danses qui peuvent les accompagner. […] C’est donc une erreur, de croire, que les inconvéniens du Spectacle ne soient, absolument, que dans le Drame, dans la pompe du Spectacle, la Musique & les Danses, la dissipation, la volupté qui l’accompagne, puisqu’en elles-mêmes toutes ces choses peuvent être très-innocentes ; ils sont, essenciellement, dans la façon de penser du siècle, que le Drame n’a point donnée, mais qu’il a suivie ; ils sont, accidentellement, dans l’Actricisme, ou la manière de jouer ; dans la personne même des Comédiens & des Comédiennes de profession. […] (C’est convenir que nous avons un grand nombre de Drames estimables). […] Pour diminuer les dangers du Théâtre, en augmenter les avantages, deux moyens se présentent donc naturellement : supprimer tout le licencieux dans les Drames, & rendre nul l’inconvénient du Comédisme.

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