Les Simphonies qu’on joue actuellement dans les entre-Actes, loin de fixer l’attention sur le Drame qui occupe la Scène, ainsi que le soutient le grand Corneille, dissipent tout-à-fait le Spectateur, parce qu’elles n’ont aucun rapport avec l’action du Poème representé. […] Ils m’ont conduit naturellement à parler de ceux des anciens, qui répandaient même un nouvel intérêt dans le Drame. […] Si l’on veut rejetter absolument le chant à plusieurs parties adopté dans les Drames du nouveau Théâtre, il faut aussi retrancher les chœurs du grand-Opéra, qui blessent autant la vraisemblance. Qu’il faudrait placer une Ariette ou un Duo à l’ouverture des nouveaux Drames. […] Que l’on compare ce qu’on éprouve à la première Scène du Tartuffe ou d’Iphigénie en Aulide (74), avec ce qu’on ressent au début froid de tel Drame comique, & au début grave & pompeux de telle Tragédie ; & l’on avoura que j’ai raison.