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27. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

l’on pourrait penser que les modernes ont seuls imaginés ce nouveau genre de Drame ! […] Ce Philosophe semble le regarder comme beaucoup plus ancien que les autres Spectacles, Ainsi les Drames de Thalie & de Melpomêne n’auraient que le second rang dans l’esprit de ceux qui mettent le principal mérite des choses dans leur antiquité. […] Ces Chansons, dont parle Aristote, étaient peut-être des morceaux détachés de quelques Pièces chantantes ; & puisqu’elles étaient obscènes, & qu’elles ont fait naître la Comédie, elles ne pouvaient être tirées que des Drames burlesques, voilà l’Opéra-Bouffon. […] Les Mimes ont aussi beaucoup de rapport avec lui ; c’étaient de petits Poémes éxtrêmement gais, dont l’action peu importante marchait très rapidement ; ils étaient mêlés de Musique, comme les Drames ordinaires. […] On se trouva contraint de les insérer dans les Drames comiques & sérieux ; le Peuple revint alors à des Théâtres qu’il allait abandonner sans retour.

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