La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’un événement agréable entre des personnes communes, à quoi l’on ajoute souvent une douce satire pour la correction des mœurs. […] L’on peut dire pour réponse générale à ces trois moyens, que comme il n’y a point de divertissement plus agréable aux yeux du monde que la Comédie, il leur était fort important de chercher les moyens pour s’en assurer une jouissance douce et tranquille, et de faire en sorte que la conscience s’accommodant avec la passion, elle ne la vint point troubler par ces remords. […] Personne n’a jamais mêlé le poison avec le fiel et l’hellébore ; mais on le met dans des mets bien assaisonnés et agréables au goût : c’est ainsi que le démon mêle ce qu’il y a de plus doux et de plus agréable avec le poison mortel qu’il nous présente.