Il est sûr que les expressions des Amants, toujours outrées sur la scène, confirment le Libertin dans son dérangement, réveillent les esprits les plus assoupis, et ne peuvent que donner entrée à une passion vicieuse dans le cœur de la jeunesse la plus innocente. […] Il est vrai que cette passion bien traitée peut donner occasion, plus que toute autre, à la correction des mœurs. […] On ne sait que trop, au reste, que cette malheureuse passion, sous la forme que lui donnent les Poètes, porte très rarement les hommes à la vertu ; et qu’au contraire elle les porte presque toujours au vice.