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466. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Pollux distingue trois sortes de masques de Théâtre, des Comiques, des Tragiques & des Satyriques : il leur donne à tous, dans la description qu’il en fait, la difformité dont leur genre est susceptible, c’est-à-dire, des traits outrés & chargés à plaisir, un air hideux ou ridicule, & une grande bouche béante, toujours prête, pour ainsi dire, à dévorer les Spectateurs. […] Il est donc certain que les Anciens auraient fait quitter la masque à tous leurs Comédiens, sans une raison bien forte qui les en empêchait : c’est que leurs Théâtres étant très-vastes & sans voûtes ni couverture solide, les Comédiens tiraient un grand service du masque, qui (outre les usages qu’on a vus) était encore fait de manière à servir de porte-voix, & leur donnait moyen de se faire entendre de tous les Spectateurs, quand d’un autre côté ce masque leur fesait perdre peu de chose. […] Aussi leur premier inventeur nommé Sannyrion, donna naissance au mot Grec Sônnas, & au mot Latin Sannio, moqueur.

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