Le Rituel de Paris défend de donner les Sacrements aux Comédiens, à moins qu’ils ne renoncent à cette Profession. […] On demande donc si on doit leur refuser l’absolution à tous jusqu’à ce qu’ils se corrigent, et promettent non seulement de faire leurs efforts pour ne la plus jouer, mais jusqu’à ce qu’ils l’aient obtenu de leurs Maîtres : mais s’ils promettaient seulement de leur en parler, et de faire tout ce qui dépend d’eux pour s’en abstenir, leur pourrait-on donner l’absolution ? […] Leurs Confesseurs ordinaires n’ayant point d’égard à ces promesses qui presque toujours n’aboutissent à rien, ont exigé qu’avant de leur donner l’absolution ils se fissent donner par leurs Maîtres une parole positive de ne les plus obliger à représenter cette Comédie. […] » Il en faut donc exclure ceux qui de notoriété publique en sont indignes, c’est-à-dire, ceux qui sont nommément excommuniés ou interdits, ceux qui sont notoirement infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les concubinaires, les Comédiens, les usuriers, à moins qu’on ne soit assuré de leur conversion, et qu’ils n’aient réparé publiquement le scandale public qu’ils ont donné. […] Que ces Confesseurs avertissent sérieusement les Comédiens qui se sont adressés à eux, qu’il n’est pas en leur pouvoir de leur donner les Sacrements, à moins qu’ils ne renoncent entièrement à leur Profession, et aux péchés publics dont ils sont les instruments, pour se délivrer par là de l’infamie publique que le Droit leur inflige.