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57. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

De la manière dont saint Charles parle de la Comédie, on ne peut pas dire qu’elle ne soit défendue qu’aux Clercs ; de même quand il est dit au Titre de la célébration des Fêtes, nombre 11 et 12 du troisième Concile de Milan, que la Comédie doit être défendue aux jours de Fêtes67, du moins aux heures du Service divin, on ne peut pas conclure légitimement qu’elle soit permise aux autres jours : car saint Charles apporte des raisons générales qui prouvent qu’elle est défendue à toute sorte de personnes en tout temps ; elle doit néanmoins être plus défendue aux Ecclésiastiques, qui sont des personnes attachées à l’Eglise qu’aux Séculiers, et elle doit être plus défendue aux heures du Service divin qu’en tout autre temps. […] » Après cela on ne sait pas comment on peut avancer, comme on a fait, que saint Charles n’a jamais condamné la Comédie et les Comédiens, que lorsqu’ils la représentent aux jours de Fêtes et aux heures du Service divin. […] L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédiens qui jouent aux heures du Service divin, les Fêtes et Dimanches ; à cause qu’il est porté dans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux Spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures. […] Divin. c. 20 [Lactance, Institutions divines, VI, 20]. […] Divin. c. 20 [Lactance, Institutions divines, VI, 20]. « In scenis nescio an fit corruptela vitiosior, nam et Comicae fabulae de stupris virginum loquuntur, aut amoribus meretricum, et quo magis sunt eloquentes qui illa flagitia finxerunt, eo magis elegantia sententiarum persuadent, et facilius inhaerent audientium memoriae versus numerosi et ornati, item tragicae historiæ subjiciunt oculis parricidia et incesta et cothurnata scelera demonstrant.

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