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223. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

L’Auteur de l’Écrit se trompe donc bien grossièrement, quand pour prouver qu’on peut aller à la Comédie le Dimanche, et qu’on ne pèche point en y assistant ces saints jours ; il dit que les Chrétiens ont satisfait à tous les devoirs dont nous venons de parler lorsqu’ils y vont ; et que ce n’est qu’après qu’ils ont assisté à tout le Service Divin qu’ils cherchent à se délasser de cette longue application. […] Divin ; est-ce-là le moyen d’en conserver et le fruit et la grâce ? […] Mais ce silence politique n’excuse pas de péché, et ne met pas l’homme à couvert des châtiments de l’autre monde, parce qu’il ne peut jamais secouer l’assujetissement où il est, à cette Loi divine, qui le pénètre tout entier, pour en régler toutes les actions intérieures et extérieures, toutes les paroles, toutes les pensées, et toutes les affections, sans laisser rien d’impuni de ce qui l’écarte de sa dernière fin.

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