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221. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

« Nous allons voir maintenant dans la ville de Mâcon en France, les jésuites peu satisfaits de simples paroles et déclamations séditieuses, se jouer publiquement des choses saintes, et faire éclater leur Passion, par une procession profane, qui avait moins pour but le divertissement du peuple, que la vaine satisfaction de se dresser à eux-mêmes un triomphe imaginaire sur le saint défenseur de la grâce, (S.  […] Mais comme ces pères virent que les mieux sensés l’avaient blâmée hautement, ils en demeurèrent là, et se contentant de l’impunité dont ils ont joui dans toutes leurs entreprises, ils cessèrent pour cette fois de faire servir les plus grands mystères de notre religion au divertissement des hommes. » Que les jésuites aient osé par une procession aussi scandaleuse insulter à leurs adversaires, et profaner l’image de S.  […] Il y avait même certaines églises où les évêques et les archevêques jouaient aux dés, à la paume, à la boule et aux autres jeux ; dansaient et sautaient avec leur clergé, dans les monastères, dans les maisons épiscopales, et où ce divertissement s’appelait la liberté de décembre, à l’imitation des anciennes saturnales. […] Après s’être livrés à ces divertissements profanes, dans le lieu saint, venait ensuite la débauche, qui a fait nommer, ainsi que je l’ai déjà dit plus haut, cette fête celle des saouls-diacres, ou diacres-saouls, par allusion critique à sous-diacres.

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