Mais pour remonter plus haut, Aristote nous en instruit par un beau discours en ses Problèmes, où il écrit que les tons ou modes qu'il nomme Soudoriens et Souphrigiens, qui étaient deux manières de chanter, n'étaient point usités dans les chœurs des Tragédies, parce qu'ils n'étaient pas assez doux et modérés, et qu'ils étaient magnifiques, impétueux et violents, mais au contraire, ils étaient propres et familiers aux Scéniques, parce que la scène imite les paroles et les actions des Héros ou Demi-Dieux, c'est-à-dire des Chefs des Armées, dont les anciens faisaient seulement leurs Héros ; ceux des autres conditions n'étant estimés que de simples hommes.